Parapente Inde ‘09

 
 

L’hiver 2008-2009 avait été assez froid pour nous tous et pour moi en particulier puisque qu’il venait d’emporter Marine, ma très vieille amie d’enfance - âgée de 38 ans - après 4 ans de combat contre le cancer. J’avais donc besoin de trouver un moyen pour évacuer un peu toute cette tristesse, de me ressourcer et d’élever un peu mon âme à la hauteur maintenant de la sienne.

Partir. Loin.

Comme je n’avais pas volé depuis pas mal de temps et que la photographie me poussait à aller loin justement, l’Inde apparue rapidement comme une évidence. Ca tombait bien, le hasard voulait que mon tout nouvel employeur était une très grosse société indienne ; il était donc grand temps d’aller voir de ce coté du globe.

 

Mumbaï - Région du Maharashtra

Introduction

Je savais dès le départ que cette partie du monde ne se laissait pas dompter facilement et qu’avoir un avis neutre ou mitigé de ce pays et sur les gens n’était pas de mise.

Mais qu’allais-je y trouver puisque je n’allais voir qu’une infime partie de ce vaste pays et qu’à nouveau, la barrière de la langue et le temps passé  à voler allaient limiter les possibilités d’échanges. C’est sans compter sur la gentillesse des gens et le mélange des activités que sont le parapente, la photographie et le tourisme. Vous êtes différents. Alors comptez sur cette différence et sur l’activité du parapente pour stimuler leur curiosité - et la vôtre - et pour découvrir qui ils sont. Simplement.

Le plus marquant pour ma part, c’est ce mélange contradictoire entre une grande pauvreté et cette ouverture, une curiosité naturelle et cette gentillesse que je n’avais trouvé nul part ailleurs dans mes voyages.

Quand ils vous abordent, c’est avec curiosité et simplicité, quand ils vous regardent, c’est - il me semble - au fond des yeux pour sonder votre âme, et quand ils vous donnent quelque chose, c’est avec fierté et sans arrière-pensée, malgré le poids de la tradition et les lourdes tâches quotidiennes.

Ils ont peu et pourtant vous donnent le meilleur d’eux-mêmes...

Il parait qu’il faut 3 vies pour connaître l’Inde...

Ce voyage en appelle donc d’autres et espérons que celui-ci n’était que le début d’une longue série !




Je vous laisse poursuivre ce carnet de voyage en jetant un coup d’oeil à mon album photo et aux liens favoris. Quant à l’ambiance musicale, c’est ici

L’INDE. Rien que le nom évoque mille odeurs, mille couleurs et autant de paysages. Alors y aller dans le cadre du parapente a décuplé cette envie de rencontres et d’échanges, d’émerveillement, de partir à la découverte de lieux magiques, parfois même quelque peu mystérieux pour ne pas dire mystiques.

Le décor est à planter : Le Maharashtra. C’est un Etat dans l'ouest de l’Inde représentant environ 10% du territoire national et dont le principal critère de délimitation est la langue, le marâthi (l’Inde, c’est plus de 176 langues dont 15 officielles et plus de 4 000 dialectes). Sa population est de presque 100 millions d’habitants, soit le 2ème État le plus peuplé du pays (il y en a 28). Pour l'anecdote, seuls onze pays dans le monde ont une population plus nombreuse, c’est vous dire si la première chose qui vous marque en tant qu’européen en arrivant à Bombay (Mumbai) - sa capitale, c’est le monde et sa diversité !

Allons-y ....

Voler en Inde

LE PARAPENTE. “Pour appartenir à un lieu, il faut le connaître avec ses pieds” disait un dicton ancien. J’y ajouterai bien “Et avec ses ailes” !

Pouvez-vous imaginer cette scène où le paysage s’accorde harmonieusement à la magie de nos ailes en tissu dans les airs ?

Imaginez justement...

C’est le matin. Le soleil chauffe déjà cette terre ocre, la petite brise de vallée se fait déjà sentir sur le visage et vous savez que ce sera encore une très belle journée. Alors étrangement vous hésitez. Faut-il rester contempler le paysage qui s’offre à vous, en acceptant un thé Massala Chaï que vous tend un paysan de passage sur la butte - il y a toujours quelqu’un.

Ou bien faut-il encore attendre le bon créneau pour réaliser un vol encore mémorable. Ou le “plouf du siècle” c’est selon. Il y a encore cette possibilité de rester au sol, l’aile encore pliée dans son sac et saisir l’appareil photo qui trépigne dans son fourre-tout.

Oui, l’idée vous parait excellente puisque d’ici un moment, les curieux vont débarquer sur la zone de décollage située au détour de la route qui mène au village voisin. Forcement avec beaucoup de chance un bus scolaire fera une halte, attiré par ses drôles d’oiseaux. Là, l’instituteur accompagné de ses élèves s’approcheront, timidement d’abord, puis à quelques mètres de vous en pleine préparation, ignorant le risque d’un décollage mal assuré et des suspentes qui peuvent vous capturer comme un pêcheur dans ses filets.

Et cette hésitation vous poursuit toute la journée, avant le vol du matin, celui de l'après midi et avant le petit vol du soir. Vous savez que les gens seront là, que le vol sera du pur bonheur, les paysages somptueux et que chaque cliché que votre boîtier pourra saisir, un souvenir mémorable. Jusqu’au lendemain.

C’est ça voler en Inde.


Il y aurait encore beaucoup à raconter sur l’Inde que j’ai entre-aperçu lors de ce voyage. Les multiples couleurs des turbans et autres saris sont de véritables kaléidoscopes ; la nourriture et les épices présentes à différents degrés, du plus léger au plus fort, toujours, toujours présentes. Mais glissons sur la raison principale du voyage.

Epilogue

Un voyage n’en est pas totalement un sans les fameux compagnons de fortune. Dans ce cas là, ils se nomment Cédric et Philippe pour les moniteurs. Merci à eux deux pour leur indulgence et leur patience ainsi que pour la transmission de leurs passions. Mais il y a aussi Grégory et Jérôme, les deux Marc, Etienne, Caroline et Olivier. J’espère vous revoir tous rapidement sur un déco pour voler ensemble, raviver des souvenirs multicolores ou pourquoi pas échafauder quelques plans machiavéliques pour une autre de ces aventures lointaines évoquées (le Népal, le Yémen, le Chili ou l’Afrique du Sud).

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